La récente vague de piratage qui a eu lieu sur internet semble avoir éveillé les cerveaux du Pentagone, siège du département américain de la Défense, qui vient de publier une stratégie nationale de défense dans le cyberespace. En un mot, les États-Unis indiquent que leur meilleure défense, c'est d'attaquer en premier.

Présentant un rapport de 12 pages résumant la nouvelle stratégie de l'armée américaine face au cyberespace, le général de la Marine américaine, James Cartwright, a exprimé son souhait que les États-Unis et le Pentagone se dotent de mécanismes d'attaques assez puissants pour dissuader quiconque d'attaquer directement les systèmes informatiques américains.

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Dans une dépêche, le fil de presse Associated Press cite le général Cartwright en train d'affirmer que « si vous m'attaquez et tout ce que je fais, c'est d'essayer d'améliorer ma défense, ce n'est pas une mesure très dissuasive. »

Selon lui, les efforts déployés par les services de renseignement américains vont présentement à des mesures de défense dans une proportion de 90 %. Il souhaiterait que cet équilibre s'établisse plutôt à 50-50 entre les mesures défensives et les mesures d'attaque.

Ces mesures n'ont pas été détaillées, mais elles font l'objet d'études sérieuses depuis au moins deux ans au sein du gouvernement américain. Le président Obama a lui-même indiqué dans quelles circonstances et sous quelles conditions ces pratiques de cyberguerre et de cybersécurité nécessitaient l'approbation du président avant d'être appliquées contre un ennemi potentiel.

Du côté de l'armée, ce qu'on souhaite, c'est d'avoir un réseau informatique capable de détecter et prévenir les éventuelles attaques de cybercriminels, qu'ils soient de simples pirates amateurs ou qu'ils soient un peu plus organisés. Pour y arriver, le Pentagone compte réviser la façon dont il s'approprie les logiciels qu'il utilise, lesquels peuvent être truffés de vulnérabilités permettant d'infiltrer ses défenses.