Signe probable d'une certaine maturité de son service, le portail Facebook a subi une légère baisse de fréquentation au Canada et aux États-Unis, le mois dernier. Ça ne l'empêche pas de flirter avec un bassin mondial d'utilisateurs frôlant les 700 millions d'internautes.

C'est ce qu'il est possible de déduire de statistiques compilées au début du mois de juin par le site Inside Facebook Gold, qui suit de près le réseau social américain. Selon ces chiffres, la croissance globale de Facebook a ralenti ces deux derniers mois, effet d'une baisse de la cadence des nouvelles inscriptions nord-américaines.

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En revanche, dans la plupart des pays émergents sauf la Chine, d'où Facebook est tout simplement inaccessible, la création du jeune milliardaire Mark Zuckerberg fait flèche de tout bois. Au Brésil, la croissance a atteint 10% et en Inde, 6,7%. En Amérique latine, Brésil exclu, la croissance moyenne du nombre d'utilisateurs a été de 6 à 7%.

Au Canada, le recul a été de 1,52 million d'internautes, une baisse de 9 %, à 16,6 millions d'inscrits. Les internautes américains ont été quant à eux 4% moins nombreux à visiter le site ce mois-ci. Un recul a également été remarqué dans certains pays européens, comme le Royaume-Uni et la Russie.

Au total, la croissance mensuelle de mai à juin est donc de 1,7% pour Facebook, dont le nombre total d'utilisateurs se chiffre désormais à 687,1 millions de personnes. Pour un deuxième mois consécutif, la croissance est inférieure à la moyenne : au lieu des 20 millions de nouveaux venus, on en compte seulement 13 millions de mai à juin.

Ce qu'il semble ressortir de ces statistiques, c'est que Facebook a probablement atteint une certaine maturité, sinon une saturation dans les marchés où le site est actif depuis quelques années déjà. Ça explique sans doute pourquoi M. Zuckerberg et les autres membres de la direction du portail américain font des pieds et des bras pour percer la muraille chinoise, et enfin offrir leur service dans ce pays où les internautes se comptent par centaines de millions.