Au mariage de sa soeur, elle lui avait presque volé la vedette et internautes et tabloïdes n'ont toujours d'yeux que pour elle: «Pippa», la piquante cadette de la sage Kate Middleton, fait le buzz, grain de sable dans la communication parfaitement huilée de Buckingham.

Philippa Middleton avait pourtant jusqu'alors fait peu parler d'elle. Pendant toute la période des fiançailles de Kate avec le prince William, cette jolie brune de 27 ans est restée au second plan, quand tous les medias se passionnaient pour les préparatifs du «mariage du siècle».

Mais le 29 avril, tandis que deux milliards de téléspectateurs regardaient la promise remonter l'allée de Westminster, Pippa, moulée dans une somptueuse robe ivoire, au décolleté plongeant et agrémentée de boutons soulignant sa chute de rein, faisait sensation sur la toile. De Twitter à Facebook, ce n'étaient que commentaires enfiévrés sur la «splendide» témoin de la mariée.

Sa tenue, signée Sarah Burton, également créatrice de la robe de Kate, a suscité moult commentaires enthousiastes. Et sur YouTube, une vidéo visionnée quelque 550 000 fois s'est appesantie longuement sur la plastique de la jeune femme quand elle rejoint l'autel, de dos.

Depuis, la longiligne et sportive Pippa est la coqueluche des magazines, dont certains se prennent à rêver de la voir convoler avec le prince Harry, frère du marié, au vu de leur apparente complicité lors du mariage et en dépit de ses fiançailles depuis plus d'un an avec un joueur de cricket.

Pendant que les journaux montrent sa soeur, jeune mariée sereine, en train de faire des courses dans un supermarché, des tabloïdes, en quête d'images croustillantes, se délectent de vieux clichés de Pippa, une assidue des soirées branchées londoniennes, en train de faire la fête ou en maillot de bain.

Quinze jours après le mariage, la toile continue elle aussi de s'enflammer en termes peu policés pour l'anatomie de la jolie brune, de Twitter à Facebook où de nombreuses pages lui sont dédiées, à commencer par celle baptisée «Pippa Middleton Ass Appreciation society» (Société des amateurs des fesses de Pippa Middleton).

«Il n'y maintenant qu'une Middleton à laquelle le monde s'intéresse et son nom n'est pas Kate», résume le quotidien Evening Standard, qui lui a consacré cette semaine une double page. «La raison est simple. Après des années de romance (avec William) sous la loupe des médias, Kate n'a plus de secret et peut être rangée dans la catégorie "vie de famille", alors que Pippa est un séduisant mystère».

Diplômée de littérature anglaise, éduquée dans les meilleurs établissements, la jeune femme, qui partage actuellement son temps entre l'entreprise familiale d'articles de fête et son travail chez un traiteur-restaurateur, s'est même vue offrir par un producteur de films pornos 3 millions de livres pour tourner dans une de ses productions, selon des médias britanniques.

Cet engouement intempestif pour Pippa fait souffler un vent d'anarchie sur la communication strictement ordonnancée par Buckingham Palace autour du mariage: Kate et William ont été soigneusement préservés de la frénésie médiatique, les medias se limitant en grande partie aux informations distillées par le palais soucieux de restaurer l'image de la monarchie, écornée par les frasques passées de certains de ses membres.

Quant à la famille Middleton, elle avait aussi observé une discrétion de bon aloi.

«Tout ce qui tourne autour de Pippa Middleton est d'ordre privé», a expliqué un porte-parole du palais, assurant que Buckingham n'était «en rien concerné».