Les survivants du séisme de Christchurch, leurs proches et quantité de Néo-Zélandais ont créé un véritable centre de gestion de crise sur l'internet, utilisant le web pour demander des nouvelles de disparus ou proposer des hébergements.

Le service de Google Crisis Response, qui regroupe des demandes ou des renseignements sur des personnes, répertoriait des informations sur 8900 individus de la région de Christchurch mercredi.

Le site a déjà été très utilisé lors de tremblements de terre au Chili et lors du séisme de Haïti de janvier 2010.

Ce site liste également les numéros d'urgence et d'autres informations, tels qu'un lien pour effectuer des donations à la Croix Rouge.

Les renseignements contenus donnent un aperçu de la confusion qui règne encore à Christchurch, au lendemain du séisme qui a fait au moins 75 morts et 300 disparus.

Des personnes cherchant John Bing peuvent lire sur un message qu'il a été très grièvement blessé par des chutes de débris, et sur un autre qu'«il est sain et sauf, avec d'autres employés des télécoms».

Le site de microblogues Twitter (mots-clés safeinchch and eqnzcontact) diffuse un flux ininterrompu de renseignements sur des personnes dont on est sans nouvelle, sur l'évolution de la situation sur place et sur les endroits où se procurer de l'eau potable, de l'essence et de l'argent liquide.

Un autre site, eq.org.nz, place sur les cartes de Google Map les informations données par les autorités ou par des particuliers.

Et quantité de Néo-Zélandais proposent, via Facebook, d'héberger les rescapés dont le logement a été détruit.

«Si quelqu'un veut s'éloigner de la ville, nous avons de la place, un grand terrain, avec sa propre citerne d'eau, on peut accueillir des gens», écrit Rebekka. «On a aussi de la place pour les animaux!».

La principale difficulté est l'absence d'électricité et la fragilité des télécommunications pour la transmission des messages depuis Christchurch.

Quelque 40% des habitants de la ville étaient encore privés d'électricité mercredi après-midi.