Une société américaine de sécurité informatique, HBGary Federal, qui traque les pirates du net d'Anonymous, a affirmé avoir fait l'objet de menaces physiques de la part du groupe devenu célèbre après avoir mené une croisade pro-WikiLeaks.

La société avait été visée la semaine dernière par une vaste attaque informatique revendiquée par Anonymous, au moment où HBGary aurait été sur le point de vendre au FBI des informations permettant d'identifier les pirates.

«En plus de vols de données, les employés de HBGary ont reçu des menaces de violences», a affirmé la société de sécurité dans un communiqué publié mercredi.

En conséquence, HBGary a décidé de se retirer d'un salon consacré à la cybersécurité auquel la société participait à San Francisco, afin de «protéger (son) personnel».

«Les attaques contre HBGary feront peut-être sourire ceux qui se réjouissent de voir une société de sécurité dans l'embarras, mais elles devraient faire froid dans le dos à tous ceux qui cherchent à protéger leurs propres entreprises», a commenté sur son blog Graham Cluley, un expert de Sophos, une entreprise de sécurité informatique.

Anonymous a été à l'origine d'attaques contre les sites de cartes de crédit américaines Visa et MasterCard et de la société de paiement PayPal en réponse à leur décision de bloquer les versements au site de publication d'informations confidentielles WikiLeaks.

Les pirates ont également pris pour cible l'Église de Scientologie ou plus récemment des sites gouvernementaux en Tunisie, en Égypte et au Yémen, en soutien aux mouvements de contestation populaire.

La police britannique a annoncé fin janvier l'interpellation de cinq membres présumés d'Anonymous, dont deux mineurs. Au même moment, le FBI avait mené une quarantaine de perquisitions aux États-Unis.