Bien que certains consommateurs aient déjà commencé à recevoir des lettres de leur fournisseur d'accès à internet les avisant que leur facture pourrait bientôt augmenter, le gouvernement fédéral affirme surveiller de près le dossier de la facturation d'internet à l'utilisation.

À compter du mois prochain, le CRTC permettra aux grands fournisseurs d'accès à internet d'imposer des limites de téléchargement aux plus petits fournisseurs, à qui ils louent leur réseau.

Pour plusieurs fournisseurs, cela signifie qu'ils devront mettre une croix sur les forfaits illimités qu'ils offraient à leurs clients, qui eux pourraient voir leur facture augmenter s'ils téléchargent trop de données.

La décision du CRTC a créé une vague de contestation sur le web et plus de 200 000 internautes ont signé une pétition demandant au gouvernement fédéral de la renverser.

Lundi, le ministre de l'Industrie Tony Clement a répondu aux principales inquiétudes des internautes en affirmant que la «décision sera étudiée attentivement pour s'assurer que la concurrence, l'innovation et les consommateurs seront pris en compte».

Les partis de l'opposition ont également réagi. Le NPD a été le premier à le faire par le biais de son député Charlie Angus.

«Autoriser les fournisseurs d'accès internet à vous faire payer chaque fois que vous téléchargez quelque chose, c'est de l'escroquerie. Le Canada perd déjà du terrain par rapport à d'autres pays en ce qui concerne le choix, l'accessibilité et la tarification liés à internet», a déclaré le député ontarien à la fin du mois de janvier.

Le Parti libéral s'est quant à lui «engagé à s'opposer» à la décision du CRTC et encourage maintenant ses partisans à signer la pétition de l'organisme vancouverois OpenMedia.

«Maintenant, nous nous engageons avec vous à s'opposer à une mauvaise politique qui cause du tort aux consommateurs, qui étouffe la compétitivité et l'innovation, et qui rend l'internet moins ouvert», peut-on lire sur le site du parti politique.