On peut toujours dire qu'on a «googlé» son ex pour savoir ce qu'il en est advenu, mais mieux vaut ne pas l'écrire dans un texte puisque l'Office de la langue française ne l'accepte pas. La raison: il s'agit d'un nom propre, et les noms propres, s'ils passent parfois dans l'usage, ne passent pas pour l'OQLF.

Les anglophones peuvent toujours l'écrire et justifier leur choix en ouvrant le dictionnaire Merriam-Webster, qui l'a fait entrer dans ses pages il y a six ans.

Perdu dans la traduction: Hashtag (#hashtag)

Quand les utilisateurs de Twitter veulent catégoriser leurs propos, ils insèrent un dièse suivi d'un mot ou d'une phrase. En anglais, le mot «hashtag» sert à définir ce concept.

Aucune suggestion n'a encore été faite par l'OQLF pour franciser ce terme, mais les linguistes de Radio-Canada se sont récemment prononcés en faveur du terme «mot-clé». À moins d'un changement, le terme «hashtag» ne devrait pas entraîner la création d'un nouveau mot en français.

«Dans l'ensemble de la francophonie, mot-clé semble être le terme le plus souvent utilisé pour désigner cette réalité (...). «Mot-clé» ne fait pas l'unanimité au sein de la communauté des réseaux sociaux. Ce terme sera-t-il consacré par l'usage? L'avenir nous le dira», peut-on lire sur le site de la société d'État.

Sur la voie de service: Amiradier

Le verbe «to unfriend» décrit l'action de retirer quelqu'un de sa liste d'amis, par exemple sur Facebook.

Pour le traduire, l'Office québécois de la langue française propose «amiradier». Vous n'aimez pas? Il reste ses synonymes: décopiner, désamicalier ou délister.

En entrevue à la radio de Radio-Canada il y a deux ans, la linguiste Marie-Èva de Villers avait ajouté «désamitier» aux suggestions.

Deux ans après que le verbe «to unfriend» eut été proclamé «mot de l'année» par le New Oxford American Dictionary, aucune traduction française ne semble s'être imposée dans l'usage.