Le fondateur du numéro un européen des sites de rencontres Meetic a annoncé dimanche qu'il réfléchissait à une possible cession de ses parts, tout en assurant n'avoir pris à ce jour aucune décision sur l'avenir de l'une des plus belles réussites de l'internet français.

Marc Simoncini, qui détient encore 22,98% du capital de sa société, et la société Match Pegasus, propriétaire de 26,72% des parts, ont confié à la banque d'affaires Messier Partner un mandat commun «afin d'évaluer toutes les options stratégiques pour la société et ses actionnaires», selon un communiqué.

Cette formulation est généralement employée lorsqu'une société envisage de se vendre. Toutefois, Meetic a précisé qu'aucune «offre d'acquisition n'a été reçue dans le cadre de ce mandat». M. Simoncini et Match se réservent simplement le droit «de prendre toute décision appropriée au vu des analyses qui leur seront soumises au terme du mandat» qui vient d'être confié à la banque-conseil de l'ancien patron de Vivendi, Jean-Marie Messier.

Meetic est le leader européen des sites de rencontres sur Internet. Il avait en juin 2009 repris les activités Europe du n°1 mondial Match.com, consolidant ainsi sa première place sur le Vieux continent. En échange, son grand concurrent américain était devenu le deuxième actionnaire en droits de vote.

Selon le Journal du Dimanche, plusieurs scénarios de reprise ont été évoqués. La première option serait une cession pure et simple à match.com.

L'autre option serait «la cession à des fonds d'investissement déjà présents dans les médias et l'Internet comme Apax Partners, Cinven ou encore Carlyle, attirés par le modèle ultra-profitable de Meetic», ajoute le journal.

Le groupe Meetic, qui est aujourd'hui présent dans 16 pays d'Europe, est disponible en 13 langues. Il a réalisé l'an dernier un chiffre d'affaires de 158 millions d'euros (environ 210 millions de dollars canadiens).