La section des «services aux adultes» du site web américain Craigslist a été fermée, mais la prostitution sur Internet est toujours présente, et peut-être même encore sur Craigslist.

Des usagers de Craigslist de même que son président directeur-général, Jim Buckmaster, se plaignent du fait qu'ailleurs sur le net, les gens peuvent encore trouver des prostituées facilement.

Les procureurs généraux d'État avaient pressé Craigslist d'en faire davantage pour bloquer les annonces potentiellement illégales faisant la promotion de la prostitution, et ont salué la décision de l'entreprise de fermer sa section de services aux adultes samedi.

Mais le fait de fermer une source renvoie simplement les utilisateurs vers d'autres sites illégaux.

John Palfrey, professeur de droit à l'Université Harvard et codirecteur du centre Berkman spécialisé dans la recherche sur les effets d'Internet sur la société, a indiqué que la décision de Craigslist demeurait une victoire en soi parce que cela avait permis le retrait d'annonces d'un site profitant d'une grande visibilité.

La permanence de la fermeture de cette section n'est pas claire: un bandeau noir sur lequel était inscrit «censuré» était toujours affiché sur la page du site dimanche. Les annonces de services érotiques et de sites non-américains étaient toujours actifs.

Le président directeur-général de Craigslist, Jim Buckmaster, et la porte-parole de l'entreprise n'ont pas retourné les appels ni répondu aux courriels transmis dimanche.

Craigslist a tenté de surveiller les annonces publiées dans sa section de services aux adultes en exigeant qu'elles soient toutes contrôlées et approuvées.

Alors que certains usagers du site se plaignaient de la fermeture de cette section dimanche, d'autres révélaient les noms de sites où il est possible de trouver les mêmes services.