Google a accepté de payer 8,5 millions de dollars suite à une plainte concernant son réseau social critiqué «Buzz», selon des documents judiciaires publiés vendredi, au moment où le groupe entend améliorer sa politique concernant la vie privée des internautes.

L'accord entre Google et sept plaignants doit encore être approuvé par un juge fédéral de San Francisco.

À son lancement le 9 février, le service Buzz créait automatiquement pour les utilisateurs de la messagerie Gmail une liste de contacts à suivre et qui les suivent, liste accessible à tous, une fonctionnalité critiquée par de nombreux internautes et contraignant Google à effectuer des changements.

«Google a changé l'interface de Buzz, rendant son fonctionnement plus lisible pour les utilisateurs», explique l'accord judiciaire.

Les avocats qui s'occupaient de la plainte ont placé 30% de la somme sous séquestre et les sept plaignants ne devaient pas recevoir plus de 2500 dollars chacun. Le reste de l'argent a été déposé dans un fonds destiné à des organisations dédiées à la défense de la vie privée sur internet ou à l'éducation.

L'accord appelle également le groupe californien à prendre des mesures pour sensibiliser davantage les utilisateurs de Buzz à la protection de leurs informations personnelles.

Buzz constitue une tentative du géant de l'internet pour concurrencer les réseaux sociaux Facebook et Twitter.

Le règlement de ce litige intervient au moment à Google entend améliorer la manière dont il gère les informations personnelles des internautes.

«Nous ne changeons pas notre politique (...), nous voulons qu'elle soit plus transparente et compréhensible», affirme un message publié vendredi sur un blog du groupe.

Jeudi, les pratiques de Google ont été dénoncées par une association américaine de protection des consommateurs, qui a diffusé sur des écrans vidéos à Times Square à New York, un des lieux les plus fréquentés au monde, un dessin-animé satirique mettant en scène le patron du groupe américain Eric Schmidt.

La courte vidéo montre le PDG de Google offrir des glaces à des enfants, avant de les passer au scanner pour récolter des informations personnelles.

«Nous aimons les glaces autant que quiconque, mais nous aimons encore davantage le respect de la vie privée», a répondu Google à l'AFP

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