Le fondateur de WikiLeaks, un temps recherché pour viol en Suède, estime dimanche que le Pentagone pourrait être derrière ces accusations visant, selon lui, à «détruire» le site internet qui embarrasse l'armée américaine par la publication de documents classifiés.

«Je ne sais pas ce qui se cache derrière (ces accusations). Mais on nous avait avertis que, par exemple le Pentagone, nous jouerait de vilains tours pour nous détruire», affirme M. Assange dans un entretien publié dimanche matin par le tabloïd suédois Aftonbladet.

«En plus, on m'avait mis en garde contre des pièges sexuels», ajoute-t-il, sans vouloir préciser s'il pensait être tombé dans ce type de machination.

«Peut-être, peut-être pas», dit-il simplement.

Julian Assange a fait l'objet de deux procédures de la justice suédoise après que deux femmes eurent raconté vendredi soir à la police avoir été, l'une violée et l'autre agressée par le fondateur de WikiLeaks. Le Parquet a levé l'avis de recherche pour viol estimant finalement que M. Assange «n'était pas suspect», mais l'enquête pour agression se poursuit.

M. Assange avait immédiatement nié les faits reprochés et dénoncé une manoeuvre malveillante contre WikiLeaks. Ce site s'est attiré les foudres de l'administration américaine en publiant récemment quelque 77 000 documents confidentiels sur la guerre en Afghanistan. Et M. Assange a promis la prochaine publication des 15 000 autres documents classifiés qu'il possède sur ce conflit.

Dimanche, Julian Assange précise que malgré la levée de l'avis de recherche, l'affaire occasionne «de gros dégâts» pour WikiLeaks.

«Il y a eu des titres (dans les médias) dans le monde entier sur le fait que j'étais suspecté de viol (...) Et je sais par expérience que les ennemis de WikiLeaks continuent de trompeter les choses même après qu'elles ont été démenties», assure-t-il.