En mars dernier, une bande de jeunes Américains se sont présentés à leur école secondaire de l'Oklahoma apparemment drogués. Envoyés chez le directeur, ils ont affirmé n'avoir rien pris. Seulement écouté. Écouté de la musique. Une musique enivrante.

La nouvelle, qui a depuis fait le tour de la planète, amuse beaucoup Ian Lafrenière, responsable des relations médias de la police de Montréal. «Honnêtement, tout le monde pensait ici que c'était un canular, a-t-il dit, quand La Presse l'a informé du phénomène i-dosing. Chez nous, ça ne nous dit absolument rien. Je suis un tout petit peu sceptique.»

Ce qui ne veut pas dire que les parents doivent baisser leur garde pour autant, précise-t-il. Car qui dit téléchargement dit consommation virtuelle. Une consommation que les parents devraient toujours avoir à l'oeil, souligne-t-il. «En tout temps, nous disons aux parents de toujours savoir ce que font leurs enfants sur l'internet. Il faut avoir un dialogue ouvert et faire en sorte que l'ordinateur ne soit pas caché à double tour.»

Même son de cloche du côté de Tel-jeunes, où on n'a jamais entendu parler du phénomène non plus. «Les adolescents choisissent quelque chose et en font ce qu'ils veulent. Ils peuvent choisir une musique, par exemple, et cela peut les amener dans l'état qu'ils voudront avoir», indique Nathalie Hamel, intervenante à Tel-jeunes et à la LigneParents. D'où l'importance d'être aux aguets, insiste-t-elle. «Si un jeune est toujours devant son ordi, que ce soit pour écouter de la musique, clavarder ou jouer à des jeux, il faut se questionner. Peut-être qu'il a du mal à être avec ses amis où à entrer en contact avec les autres.»