La Chine a ordonné aux sociétés de jeux en ligne de cesser de promouvoir leurs services par des publicités «vulgaires», dernière décision en date pour contrôler un secteur en plein essor.

Cet ordre du ministère de la Culture, publié mercredi sur son site Internet, intervient après que des sociétés ont eu recours à des mannequins légèrement vêtus pour leurs annonces, notamment une star du porno japonaise et une Chinoise qui s'est rendue célèbre en diffusant ses vidéos sexuelles sur internet, selon les médias officiels.

À tous les niveaux, les responsables doivent renforcer les inspections pour retirer ces publicités «vulgaires», selon le texte du ministère. Ils doivent «découvrir et faire cesser toute pratique qui bafoue la morale», ajoute-t-il.

Le ministère s'est engagé à punir les violations graves de ces règles destinées à «réduire la diffusion des promotions vulgaires des jeux en ligne».

Le mois dernier, le même ministère avait publié toute une série de règles, les toutes premières, pour contrôler le secteur des jeux en ligne et réprimer les contenus pornographiques et violents.

Elles entreront en vigueur le 1er août et obligent les sociétés à appliquer une censure et aux joueurs à s'enregistrer à l'issue d'un processus qui requiert la présentation de sa carte d'identité.

Selon Analysys International, en 2012, le marché des jeux en ligne dans le pays va tripler par rapport à 2009 pour atteindre 73 milliards de yuans (8,5 milliards d'euros), avec plus de 270 millions de joueurs.

La Chine compte plus de 400 millions d'internautes, ce qui la place au premier rang mondial.

Elle censure lourdement Internet sur lequel elle exerce une surveillance étroite («Grande Muraille»), l'expurgeant notamment des contenus politiques ou pornographiques.