Le géant Google a remporté mercredi une importante victoire face à Viacom, quand un juge fédéral américain a rejeté la demande de dédommagement d'un milliard de dollars US soumise par cette dernière concernant du matériel mis en ligne sur le site YouTube, qui appartient à Google.

Le juge Louis Stanton a accepté l'interprétation que fait Google d'une loi adoptée il y a 12 ans. Cette loi stipule que les services Internet sont à l'abri de poursuites pour atteinte à la propriété intellectuelle, pour autant qu'ils retirent rapidement le matériel en question lorsqu'une infraction leur est signalée.

C'est notamment cette loi qui avait convaincu Google, en 2006, de payer 1,76 milliard $ US pour YouTube, même si les dirigeants du site de partage de vidéos en ligne admettaient eux-mêmes qu'il facilitait le vol de contenu, selon des documents déposés pendant le procès.

Viacom - qui est propriétaire de chaînes aussi populaires que MTV et Comedy Central - estime que la décision du juge Stanton comporte des fautes graves et a promis de la porter en appel. Cela assure la poursuite d'une querelle judiciaire qui dure depuis déjà trois ans.

La querelle concerne les allégations de Viacom selon lesquelles YouTube doit une grande partie de sa popularité à la mise en ligne d'extraits vidéos provenant d'émissions produites professionnellement, comme The Colbert Report et The Daily Show.

On estime que 24 nouvelles heures de vidéo sont mises en ligne sur YouTube chaque minute.

Citant des courriels échangés par les fondateurs de YouTube, Viacom les a décrits comme des pirates de la vidéo davantage intéressés à s'enrichir qu'à respecter les lois de propriété intellectuelle.

Le juge Stanton a toutefois tranché que les gestes posés par YouTube pèsent plus lourds que les paroles de Viacom. Il a notamment souligné que YouTube avait mis moins de 24 heures pour retirer les quelque 100 000 vidéos identifiées par Viacom comme lui appartenant.

Facebook, eBay et Yahoo s'étaient notamment rangés derrière Google dans cette affaire.