Un juge de la Cour suprême de la Nouvelle-Écosse a ordonné à un fournisseur d'accès à Internet de dévoiler l'identité d'un de ses clients qui aurait créé une page Facebook contenant des propos diffamatoires sur une adolescente.

Le juge Arthur LeBlanc a cependant rejeté une demande visant à interdire la publication de l'identité de l'adolescente de 15 ans et de détails sur les propos tenus à son sujet sur la page Facebook.

Après une pause, la famille a indiqué qu'elle souhaitait réfléchir avant de décider si elle allait en appeler de la décision. Le juge a accepté de suspendre temporairement son jugement jusqu'à ce que la famille ne détermine quelle sera la prochaine étape.

Jeudi, M. LeBlanc a écouté les arguments de l'avocate représentant la jeune fille et des avocats du Chronicle Herald de Halifax et de Global TV.

L'avocate de la famille, Me Michelle Awad, a avancé que l'identité de l'adolescente devait être protégée et que tous les détails sur les présumés propos diffamatoires devaient être interdits de publication afin de ne pas nuire davantage à sa réputation.

Les avocats représentant les médias croient pour leur part que cette possibilité n'est pas suffisante pour poser des restrictions à la couverture médiatique. Selon eux, Me Awad n'a pas réussi à prouver qu'une interdiction était nécessaire.

La décision du juge LeBlanc forcera l'entreprise de Halifax Eastlink à donner à la famille l'information qu'elle possède sur le compte derrière la page Facebook.

Selon Me Awad, le profil Facebook a été créé par quelqu'un ayant utilisé une photo de la jeune fille, afin de faire croire que la page était la sienne.