Le président du Venezuela Hugo Chavez, omniprésent dans les médias locaux, a annoncé la création d'un fonds spécial financé par l'Etat pour répondre aux demandes «urgentes» faites sur son compte Twitter, où il est suivi par près de 250 000 adeptes du site de microblogs.

Le bureau de la présidence va affecter 200 personnes à ce service chargé de trier les messages envoyés sur le compte @chavezcandanga, le pseudonyme du président vénézuélien, «candanga» étant un mot utilisé au Venezuela pour désigner une personne espiègle et explosive.

«J'ai créé ma propre mission Chavezcandanga pour répondre directement et nous allons même créer un fonds pour financer cette mission», a-t-il déclaré samedi soir, évoquant notamment des demandes en matière de santé ou de logement.

Depuis l'ouverture de son compte le 28 avril, le chef de file de la gauche radicale latino-américaine a reçu des centaines de message de personnes lui demandant de résoudre leurs problèmes les plus divers.

Habitué à s'adresser directement au peuple vénézuélien presque chaque jour, M. Chavez a constamment innové en matière de médias depuis son arrivée au pouvoir en 1999 mais il avait délaissé l'internet jusqu'à maintenant, dans un pays où 30% des 27 millions d'habitants sont connectés à la toile.

Il a souvent été dénoncé comme cherchant à restreindre la liberté des médias critiques de son action.