Cette semaine, Google a essuyé de nouvelles critiques concernant le respect des renseignements personnels. Dix autorités de protection de la vie privée, dont celle du Canada, ont publié mercredi une lettre commune enjoignant à la multinationale de respecter les lois en matière de protection de la vie privée lorsqu'elle lance de nouveaux produits.

Dans leur ligne de mire: le service de réseautage social Google Buzz, qui s'est servi des listes de contacts des utilisateurs de Gmail sans les en informer adéquatement. Face aux critiques, Google a dû s'excuser et modifier son service. Les signataires exhortent Google, ainsi que les autres entreprises du genre, à s'assurer du respect de la vie privée avant le lancement de leurs produits.

L'initiative de cette fronde, appuyée par l'Allemagne, l'Espagne, la France, l'Irlande, Israël, l'Italie, la Nouvelle-Zélande, les Pays-Bas et le Royaume-Uni, ne vient pas d'Europe, mais bien du Canada. C'est la commissaire Jennifer Stoddart qui a mobilisé ses homologues étrangers... auxquels aucun représentant américain ne s'est joint. «C'est qu'une telle autorité de protection de la vie privée n'existe pas aux États-Unis», dit Anne-Marie Hayden, responsable des communications du Commissariat à la protection de la vie privée.