Une étude interne du ministère américain de la Justice sur l'exploitation des réseaux sociaux révèle que Facebook est jugé plus coopératif par la police que Twitter, qui a pour politique d'exiger systématiquement un mandat.

Cette étude, communiquée à sa demande à l'organisation Electronic Frontier Foundation, qui l'a mise en ligne, vise à expliquer aux policiers et procureurs l'utilisation qui peut être faite des réseaux sociaux dans leurs enquêtes: ils peuvent les sonder pour «établir des motivations et des relations personnelles», «confirmer ou démentir des alibis», entre autres.

Passant en revue les quatre principaux sites utilisés aux États-Unis (Facebook, MySpace, Twitter, LinkedIn), elle relève que Facebook «est souvent coopératif avec les demandes d'urgence».

En revanche, les enquêteurs intéressés par les informations de Twitter se heurtent à plusieurs obstacles: le site ne fournit pas les numéros de téléphone de ses utilisateurs, «ne préservera pas de données sans procédure juridique», et a «pour politique explicite de ne communiquer des données qu'en réaction à une procédure juridique», indique le document.

Interrogé mercredi par l'AFP, Andrew Noyes, un porte-parole de Facebook, a indiqué que sa société coopérait avec les forces de l'ordre «dans les limites de la loi et quand cela se justifie pour la sécurité des utilisateurs de Facebook».

Le réseau social respecte un «équilibre entre les besoins d'information des forces de l'ordre et le droit à la vie privée de nos utilisateurs», a-t-il assuré.

«Dans de rares cas, notre politique et la loi permettent des communications en urgence», a ajouté ce porte-parole, évoquant le cas «hypothétique» d'un enlèvement d'enfant.