Une déléguée d'un organisme consultatif chinois, par ailleurs femme d'affaires, s'est attiré les foudres des internautes en projetant de demander l'interdiction des cafés internet privés: le site de son commerce a été paralysé par des pirates informatiques.

Yan Qi, membre de la Conférence consultative politique du peuple chinois (CCPPC), un organisme censé conseiller le parlement, tient les cafés internet pour responsables d'une large variété de maux, allant de l'école buissonnière, aux petits larcins et à la progression du nombre de «drogués» à l'ordinateur, a raconté jeudi le Global Times.

«Les hommes d'affaires en général ignorent leurs responsabilités sociales», estime Yan, citée par le quotidien.

«À grands maux, grands remèdes - qui consistent à les interdire tous», a ajouté la restauratrice basée à Chongqing (sud-ouest).

Elle voulait débattre de la possibilité d'instaurer des cybercafés publics à la réunion de la CCPPC qui s'est ouverte mercredi, deux jours avant le début de la réunion plénière annuelle du parlement.

Résultat: des pirates informatiques ont saturé le site de sa chaîne de restaurant, changé sa page d'accueil et supprimé des liens.

Un employé a dit au journal que le site était devenu «une cible pour tout le monde» et que malgré tous les efforts pour le réparer, les attaques allaient certainement se poursuivre jusqu'à ce que la controverse s'éteigne.

La Chine a la plus forte population d'internautes au monde: 384 millions. Elle compte aussi 81 000 cafés internet dotés de 4,7 millions d'ordinateurs.