Une haute responsable de Google a indiqué mardi qu'aucune date limite n'avait été fixée pour décider de la poursuite des opérations en Chine, mais elle a assuré que le groupe restait décidé à ne plus soumettre son moteur de recherche à la censure.

«Nous sommes en train d'examiner nos activités (en Chine) actuellement», a déclaré la directrice juridique adjointe, Nicole Song, lors d'une audition parlementaire sur «la liberté de l'internet mondial et l'état de droit».

Interrogée par le sénateur démocrate de l'Illinois Richard Durbin sur une date limite, Mme Song a répondu: «nous n'avons pas de calendrier précis».

«Ceci étant dit, nous sommes fermement décidés à ne plus censurer le résultat des recherches en Chine, et nous travaillons dans cet objectif», a-t-elle ajouté.

Google a «beaucoup d'employés sur le terrain» en Chine, «donc nous sommes conscients de la gravité et du caractère sensible de la décision que nous prenons», a poursuivi Mme Wong.

«Nous voulons y arriver - arrêter la censure des résultats de recherche - de façon convenable et responsable», a dit Mme Wong.

Mme Wong n'a guère donné de détails sur les attaques informatiques que Google avait révélées en janvier, qui ont été l'un des facteurs poussant le groupe à menacer de se retirer de Chine.

Elle a indiqué que plus de 25 gouvernements avaient entrepris de bloquer des services Google ces dernières années.

Sans les citer tous, elle a évoqué 13 pays ayant bloqué le site de partage de vidéos YouTube depuis 2007: la Chine, la Thaïlande, la Turquie, le Pakistan, le Maroc, le Brésil, la Syrie, l'Indonésie, l'Iran, l'Arabie Saoudite, la Birmanie, le Bangladesh et le Turkménistan.

Les plateformes de blogues Blogger et BlogSpot ont été bloquées dans au moins sept pays depuis deux ans: la Chine, l'Espagne, l'Inde, le Pakistan, l'Iran, la Birmanie et l'Éthiopie.

Quant au réseau social Orkut, il a récemment été bloqué en Arabie Saoudite, en Iran et aux Emirats arabes unis.