Des experts américains pensent qu'un consultant chinois indépendant, travaillant notamment pour le gouvernement, est à l'origine d'un code qui a été utilisé dans les attaques informatiques massives révélées par Google, selon le Financial Times.

Citant un chercheur anonyme au service des autorités américaines, le quotidien affirme dans son édition de lundi qu'un consultant chinois spécialisé dans la sécurité informatique, âgé d'une trentaine d'années, a écrit une partie du programme qui a permis d'exploiter une faille du navigateur Internet Explorer de Microsoft et de pénétrer des systèmes informatiques.

L'homme n'aurait pas lui-même lancé les attaques: «il préfèrerait ne pas être engagé dans des entreprises aussi choquantes», selon la source du Financial Times.

Il ne serait pas non plus un employé direct des autorités chinoises, estime encore la source du quotidien.

De son côté le Wall Street Journal indiquait qu'un groupe d'informaticiens asiatiques bien connu, probablement chinois, pourrait avoir commis des attaques visant Google et une trentaine d'autres sociétés l'an dernier.

Pour le Wall Street Journal, les enquêteurs travaillant sur le dossier estiment que le géant de l'internet a été victime «des mêmes gens qui sont derrière plein d'autres attaques» visant essentiellement des sociétés.

Il n'est pas clair que ces pirates soient liés au gouvernement chinois, ou qu'il s'agisse d'un groupe «patriote» sévissant dans des buts censés servir les intérêts du gouvernement.

Tout comme le New York Times, le FT indique pour sa part que l'enquête sur les attaques contre Google a permis de remonter jusqu'à deux établissements d'enseignement chinois, l'université Jiaotong de Shanghai et l'école Lanxiang, basée dans le Shandong (est).d

Ces deux établissements et les autorités chinoises ont démenti toute implication.

Google a menacé le mois dernier, à la suite de ces attaques, de se retirer de Chine s'il ne pouvait pas se débarrasser de la censure pesant sur son activité de moteur de recherche.