Le co-fondateur de Google Sergey Brin a déclaré vendredi espérer pouvoir trouver une solution permettant au groupe de maintenir sa présence en Chine sans se plier à la censure, quitte à mener de longues négociations.

«Je suis optimiste», a dit M. Brin lors d'une allocution à la conférence annuelle TED (Technology, Entertainment, Design) organisée à Long Beach, en banlieue de Los Angeles. «Je veux trouver un moyen de vraiment travailler avec le système chinois et fournir plus d'information».

«Beaucoup de gens pensent que je suis naïf, c'est peut-être vrai mais je n'aurais pas lancé un moteur de recherche si je n'avais pas été naïf», a-t-il ajouté en souriant.

Pour autant il n'a pas chiffré le pourcentage de chances qu'un accord puisse être trouvé, et il a estimé qu'«un an ou deux de négociations» pourraient s'avérer nécessaires.

Il y a un mois, Google avait menacé de cesser ses opérations en Chine, après des attaques informatiques massives «venant de Chine» dirigées contre des militants chinois des droits de l'homme. Le groupe avait annoncé que des négociations auraient lieu dans les semaines suivantes avec les autorités de Pékin.

Pour le moment, Google, qui est le deuxième moteur de recherche en Chine derrière le Chinois Baidu, continue à se plier à la législation chinoise. «Nous avons l'intention d'arrêter de censurer», a néanmoins assuré M. Brin.

Il a précisé que quand Google avait dénoncé les attaques visant également une vingtaine d'autres groupes qui n'ont pas été nommés, «un certain nombre de sociétés savaient que leur système était attaqué, et ne l'ont pas dit».

«Si plus de société avaient évoqué ces problèmes de sécurité, je pense que nous serions tous plus en sécurité», a-t-il dit.