Les sites internet d'au moins cinq organisations chinoises de défense des droits de l'homme et groupes dissidents ont été visées par des attaques informatiques ces derniers jours, a déclaré lundi l'un de ces groupes.

L'annonce de ces attaques survient en plein conflit entre Pékin et le moteur de recherches américain Google, qui a menacé de quitter la Chine en dénonçant des attaques informatiques massives venues de ce pays.

Selon un communiqué de Chinese Human Rights Defenders (CHRD), un réseau de militants des droits de l'homme basés en Chine et à l'étranger, ces attaques ont débuté samedi après-midi et se sont poursuivies pendant environ 14 heures.

Parmi les groupes qui ont signalé des cyberattaques figurent les sites d'information spécialisés dans les droits de l'homme Canyu, Rights and Livelihood Watch, New Century News, ainsi qu'un groupe d'écrivains, l'Independent Chinese Pen.

L'attaque «a paralysé le site de CHRD en saturant les ressources de son serveur», affirme le communiqué reçu par email, ajoutant qu'il était devenu alors «impossible pour les utilisateurs d'accéder au site».

CHRD, qui diffuse des nouvelles relatives aux dissidents et aux violations des droits de l'homme en Chine, a cité son fournisseur d'accès internet en affirmant que cette attaque était «la plus intense» qu'il ait jamais subie.

Selon le communiqué, l'origine de l'attaque n'a pu être déterminée mais les soupçons se portent sur le gouvernement chinois en raison de sa virulence.

L'AFP n'a pas été en mesure de joindre immédiatement le groupe par téléphone.

Pékin a nié lundi toute implication dans les cyberattaques contre Google et a rejeté des tentatives de «dénigrer la Chine».

«L'accusation selon laquelle le gouvernement chinois a participé à des attaques informatiques, de manière directe ou indirecte, est sans fondement et vise à dénigrer la Chine. Nous y sommes fermement opposés», a déclaré à l'agence de presse officielle Chine nouvelle un porte-parole du ministère de l'Industrie et des Technologies de l'information.