Le Premier ministre japonais Yukio Hatoyama, malmené dans les sondages, vient de créer un blogue et a commencé en ce début d'année à communiquer sur le très populaire site internet de microblogues Twitter.

«Bonne année à tous», a-t-il souhaité dans son premier message sur Tweeter, soulignant qu'il l'avait écrit lui-même. «Mon but est d'envoyer un message chaque jour pour le moment, jusqu'à ce que je sois habitué», a-t-il ajouté.Dans le même temps, le Premier ministre a ouvert son propre blogue intitulé «Hato café». «J'ai commencé ce blogue comme une première étape visant à la fois à réduire le fossé qui existe entre les gens et la politique et à changer ensemble le pays», a-t-il écrit sur son site rédigé en japonais.

M. Hatoyama est actuellement en difficulté alors que deux de ses ex-collaborateurs ont été inculpés fin décembre pour financement occulte de son fonds de soutien.

Le Premier ministre a assuré il n'avait pas l'intention de démissionner, mais s'y résignerait «si un nombre de voix écrasant l'exige».

Ce scandale a écorné l'image de M. Hatoyama, qui a achevé en fin d'année ses cent premiers jours à la tête du gouvernement et dont la cote de popularité a chuté à moins de 50% dans les derniers sondages.

«En écoutant la voix du peuple, je veux faire de mon mieux pour remplir ma mission», a assuré M. Hatoyama sur son blogue.

Les activités politiques en ligne demeurent rares au Japon alors que la loi bannit l'utilisation d'internet durant les campagnes électorales.

Mais le ministre de la Communication, devant la multiplication des blogs créés par de jeunes élus, a indiqué que le gouvernement pourrait lever cette interdiction.