Reliquat de l'émergence de MTV et de l'âge d'or de l'industrie du disque des années 80 et 90, le vidéoclip a été peu à peu délaissé par les chaînes télévisées pour migrer vers le web, où son rôle et sa fonction commerciale ont trouvé un nouveau souffle.

Or, depuis hier soir, le vidéoclip a sa propre plateforme de diffusion: Vevo.com, propriété de trois grandes compagnies de disques et d'Abu Dhabi Music Company, inaugurée à New York lors d'un concert mettant en vedette Wyclef Jean.

 

Annoncée depuis près d'un an, la plateforme Vevo.com appartient à un nouveau consortium qui a mandaté Google pour mettre au point la technologie nécessaire, selon le modèle du site YouTube. À la sélection de vidéoclips sera prochainement ajouté le site de diffusion musicale en ligne Last.fm. Ses propriétaires ont l'ambition d'en faire l'un des sites musicaux les plus consultés sur la Toile.

Les internautes canadiens et américains ont accès à la plateforme Vevo.com depuis 20h hier. Les internautes peuvent y consulter les clips des artistes de Sony-BMG, Universal, EMI et d'une poignée de maisons indépendantes.

Vevo.com voit le jour à l'initiative de Sony-BMG. Il sera gratuit, mais financé par la publicité.

Contrairement à YouTube, les revenus publicitaires seraient ici également redistribués entre les partenaires. Du lot, EMI Music est le dernier à avoir sauté dans le train, il y a à peine deux jours. Quant à Warner Music, il refuse toujours de collaborer, après avoir exigé en mars dernier que tous les clips de ses artistes soient retirés de YouTube.