Le site internet Wikileaks.org, spécialisé dans la diffusion de contenus sensibles, a entamé mercredi la publication de centaines de milliers de mini-messages qui auraient été envoyés aux États-Unis via des «bipeurs» le jour des attentats du 11-Septembre.

Le site internet Wikileaks.org, spécialisé dans la diffusion de contenus sensibles, a entamé mercredi la publication de centaines de milliers de mini-messages qui auraient été envoyés aux États-Unis via des «bipeurs» le jour des attentats du 11-Septembre.

Près d'un demi-million de ces messages transmis sur les petits appareils de télécommunications aujourd'hui obsolètes ont été publiés, retraçant une période de 24 heures, a affirmé Wikileaks.

Le premier publié a été envoyé à 03H00 le 11 septembre 2001, soit cinq heures avant le premier attentat.

Wikileaks ne précise pas comment il a obtenu ces messages, censés appartenir à des entreprises de télécommunications, mais plusieurs blogues spécialisés dans les nouvelles technologies les ont jugé véridiques.

«Ces archives constituent un récit complètement objectif», a affirmé Wikileaks. «Nous espérons que ces révélations conduiront à une compréhension plus nuancée des évènements et de leurs conséquences dramatiques».

Parmi les messages figurent des communications de la police de New York, des services d'urgence, du Pentagone, de personnes ordinaires voire d'ordinateurs rapportant des erreurs de serveurs.

Si la majorité des messages n'ont pas de liens avec les attentats qui ont fait près de 3000 morts, comme «As-tu bien éteint le fer à repasser?», certains témoignent de l'intensité du drame.

A 08H50, quelques minutes après que le premier avion eut percuté une des tours du World Trade Center, un message dit: «Un avion s'est écrasé sur les tours jumelles. C'est horrible...».

Une minute plus tard, un autre message rapporte: «Le World Trade Center est en feu!!!! C'est pas une blague».

A 08H53, un message identifié comme venant de la police de New York signale: «Explosion possible au World Trade Center. Niveau 3 de mobilisation».

WikiLeaks se présente comme un site lancé notamment par des dissidents chinois et permet aux internautes de dénoncer les régimes autoritaires en mettant en ligne des documents compromettants sans pouvoir être identifiés grâce à un logiciel de cryptage.