Il y a eu MySpace, qu'on a adulé, mais qu'on a vite oublié au profit de Facebook. Et voilà que Twitter, la nouvelle coqueluche des réseaux sociaux, sorte de mélange entre le blogue et les messages texto, menace les assises du trombinoscope virtuel imaginé par Mark Zuckerberg.

Être le roi des réseaux sociaux, et surtout le rester, n'est pas chose facile sur la cruelle Toile. Les infidèles internautes carburent à la nouveauté, et les développeurs de la Silicon Valley, si habiles à dénicher du financement de risque malgré la crise économique, pondent de nouveaux concepts à la vitesse de l'éclair. 

Google Wave - sur invitation seulement

En annonçant, fin mai, la mise en service imminente de Wave, Google a mis en ligne une vidéo de 45 minutes expliquant son nouveau produit. Bien des geeks ont froncé les sourcils en voyant le clip, pas sûrs de comprendre le concept.

Le mystère commence à s'estomper, maintenant que Google distribue des invitations au compte-gouttes aux internautes qui souhaitent tester sa nouvelle plateforme. Technaute a pu essayer la chose ces derniers jours. Pour résumer, on pourrait dire que Wave est une sorte d'hybride du courriel traditionnel et des groupes Facebook.

L'idée est de lancer une discussion, une vague - une wave, dans le langage de Google - avec un ami ou un groupe d'amis. Au départ, la vague n'est qu'une page blanche, à laquelle on peut ajouter du texte, des photos, des vidéos, des cartes géographiques et même des mini-applications interactives (semblables à celles de Facebook), comme un jeu de scrabble ou un mini-quiz.

Contrairement à un courriel, qu'on échange d'une personne à l'autre et auquel on ajoute des idées de façon linéaire, chaque vague est totalement interactive. Chacun des utilisateurs voit en direct ce que l'autre utilisateur ajoute.

La vague est en quelque sorte un document multimédia vivant, auquel chaque participant est appelé à collaborer. Wave a été prévu pour être utilisé dans un contexte de collaboration professionnelle, mais aussi de divertissement. Google le présente comme un outil idéal dans un remue-méninges, pour la réalisation de projets de groupe, pour le partage de photos et pour les jeux interactifs.

Le verdict? A priori, Wave semble apporter des possibilités d'interactivité inégalées par les autres réseaux sociaux. Par contre, la plateforme semble plutôt limitée pour la diffusion de messages à grande échelle. Sur Wave, à cause de la conception de la plateforme, vous n'aurez jamais «5682 amis» qui suivent simultanément vos états d'âme. Mais est-ce vraiment un défaut?

Foursquare.com - pour les Montréalais depuis la mi-octobre

Curieux concept. Foursquare est un site de réseautage social axé sur la géographie, offert aux Montréalais depuis la mi-octobre. En gros, les internautes qui s'y abonnent doivent créer des profils de lieux géographiques réels qui méritent d'être visités dans leur ville.

Chaque utilisateur peut ajouter des commentaires sur ces profils. Chaque visite de profil est compilée et, selon un système de calcul qui nous a paru un peu bizarre, la personne qui visite le plus fréquemment un profil en devient le «maire». Y'a-t-il un but à tout cela? Si l'on en croit les administrateurs du site, Foursquare est «à 50% un outil pour trouver des amis, 30% un carnet social de bonnes adresses, et 20% un jeu interactif». Quelques langues sales pourraient dire que c'est à 100% de la perte de temps.