La rubrique science du New York Times contenait un article inhabituel mardi: l'histoire d'un amas de déchets flottant dans l'océan Pacifique n'était pas signée d'un journaliste maison, mais d'un pigiste «payé par la foule» dans le cadre d'une initiative inédite.

Les frais engagés par la journaliste Lindsey Hoshaw pour réaliser son reportage ont ainsi été réglés par des centaines de donateurs, via Spot.Us, qui se définit comme «un projet à but non lucratif visant à être pionner du journalisme «payé par la communauté».

Selon son site internet, Spot.Us permet au public «de lancer des enquêtes avec des donations qui peuvent être déduites fiscalement sur des sujets importants et peut-être négligés».

«C'est un lieu d'échange où les reporters indépendants, les membres d'une communauté et les groupes de presse peuvent se retrouver et collaborer», affirme Spot.Us, projet du Center for Media Change, groupe à but non lucratif basé à San Francisco (Californie, ouest).

Selon Spot.Us, l'article sur les déchets du Pacifique a recueilli 6000 dollars de dons en provenance de plus de 100 personnes, parmi lesquelles figuraient des personnalités d'internet comme les fondateurs du site d'annonce Craigslist Craig Newmark, de Wikipedia Jimmy Wales ou encore d'eBay Pierre Omidyar.