Alors que le courriel a longtemps été le roi de la communication sur le web, son règne serait menacé avec des sites comme Twitter ou Facebook.

Tout comme le courriel a révolutionné notre façon de communiquer, ces sites de socialisation entraineraient aussi une importante révolution dans nos échanges, soutient le Wall Street Journal. Ces sites permettent notamment d'échanger de l'information et des photos (entre autres avec Google Wave) beaucoup plus rapidement.

Le courriel rejoint une façon de communiquer qui reflète une technologie passée : on se connectait à internet puis on consultait nos courriels. Aujourd'hui, on est constamment connecté avec un ordinateur ou une téléphone, affirme le Wall Street Journal. La communication à travers les sites de socialisation s'est adaptée à ce mode et est beaucoup plus rapide.

Dans certains cas, il n'y a même plus besoin d'envoyer un courriel pour obtenir une information. Elle nous est souvent automatiquement envoyée à travers les sites de socialisation.

Par exemple, pour savoir si une amie a accouché, n'est plus malade ou est revenue de vacances, il est fort probable que son statut Facebook indiquera déjà cette information. Même chose pour Twitter. Pourquoi envoyer un courriel quand on peut informer en moins de 140 caractères les personnes qui nous suivent ?

Selon Nielsen Co., en août 2009, 276,9 millions de personnes utilisaient le courriel à travers les États-Unis, certains pays européen, l'Australie et le Brésil. C'est une hausse de 21% par rapport à 2008. Mais la popularité des sites de socialisation est beaucoup plus frappante. En 2009, ils ont connu une hausse de 31%, rejoignant 301,5 millions de personnes.

Si Facebook et Twitter sont les plus populaires sites de socialisation, d'autres font aussi leur apparition. Au-delà du simple échange courriels, on assiste maintenant à des échanges de profils. Certaines entreprises tentent de s'adapter à la nouvelle vague. Yahoo et Google ont ainsi lancé un nouveau service de profil lié au compte courriel.

Plus d'info, plus vite, mais....

Évidemment, il existe un revers de la médaille à cette information instantanée, souligne le Wall Street Journal.

D'abord, la possibilité de pouvoir continuellement communiquer peut rendre l'exercice moins personnel et moins intime. Ensuite, trop d'information tue l'information. Le risque de se perdre dans le flot d'information, de ne plus être capable de filtrer, est de plus en plus présent. Et enfin, il existe un danger à ce que l'information soit hors de notre contrôle. Par exemple, des photos sur Facebook peuvent être «taggées», par n'importe qui. Une photo peut ainsi se retrouver en un clic à la vue du patron, malgré notre volonté.

Plusieurs interrogations demeurent: ces nouveaux sites permettent-ils de gagner du temps ou d'en perdre davantage ? Jusqu'à quel point rendent-ils plus productifs ?

Et à force de communiquer toutes sortes d'informations sur le web, derrière un écran, perd-on nos habilités à prendre le temps de communiquer face à face avec une personne ?