Les enfants qui surfent sur Internet cherchent des vidéos, des amis, des jeux et... des sites pornographiques, selon une étude américaine qui recèle quelques surprises.

La société de sécurité informatique Symantec a établi une liste des 100 mots-clés les plus recherchés par les enfants dont les ordinateurs sont reliés à son service OnlineFamily.Norton, qui permet aux parents de surveiller les activités de leur progéniture sur le web. C'est le site de partage de vidéos YouTube, propriété de Google, qui arrive en tête, selon cette étude rendue publique mardi. Les enfants y recherchent aussi bien des films d'animation japonais que des vidéos idiotes dont le succès se répand comme une traînée de poudre sur Internet, ou encore des solutions à leurs devoirs de maths.

«Le fait que YouTube soit en tête n'est pas une surprise», commente Marian Merritt, chargée de la sécurité sur Internet chez Symantec. «Les enfants utilisent YouTube comme un point de départ aussi bien pour s'amuser que dans un but éducatif».

Ce qui constitue une surprise, en revanche, est la propension des enfants à utiliser les moteurs de recherche pour taper des noms... de moteurs de recherche, comme Google ou Yahoo, ce qui laisse à penser qu'ils ne maîtrisent pas forcément toujours le fonctionnement d'Internet.

Google et le site de socialisation Facebook se placent en deuxième et troisième positions du «Top 100» réalisé par Symantec. À la quatrième place arrive le mot «sexe». Seul le site de socialisation MySpace, cinquième, le sépare du mot «porno», sixième entrée la plus utilisée par les enfants.

«Tous ceux qui ont été adolescents un jour n'ont pas lieu d'être étonnés par le fait que les enfants cherchent des informations sur le sexe», relève Marian Merritt. «Je pense que nous avons tous surmonté notre choc face au fait qu'il y a du porno sur Internet».

Symantec a étudié 3,5 millions de recherches effectuées par les utilisateurs du service OnlineFamily.Norton dans le monde entier entre février et juillet 2009. Les recherches sur «le roi de la pop», Michael Jackson, mort fin juin, figuraient parmi les dix plus populaires, ainsi que le site d'enchères en ligne eBay et un personnage de fiction, Fred, qui est l'un des préférés des enfants sur YouTube.

Une vidéo amateur baptisée «Swimming with Fred» (nager avec Fred) avait été vue 30,5 millions de fois sur YouTube mardi. «J'ai vu (ces vidéos), je ne comprends pas», reconnaît Marian Merritt, elle-même mère de trois adolescents. «Peut-être que c'est une des caractéristiques de ce qui sépare les parents des enfants».

Le service de surveillance parentale OnlineFamily.Norton n'avance pas masqué: sa présence est signalée sur l'écran et des petits chiens animés préviennent l'enfant lorsqu'il s'éloigne des chemins balisés par ses parents.

Pour Marian Merritt, ce service peut constituer une aide pour les parents face à des enfants qui sont de plus en plus souvent branchés sur le net. Mais une présence réelle des parents est incomparable, selon elle, pour pouvoir lancer «LA» discussion sur la pornographie, le sexe, la confiance qu'on peut accorder aux étrangers et autres sujets délicats.

Lancé en avril 2009, OnlineFamily.Norton est disponible en ligne gratuitement jusqu'à la fin de l'année (en anglais seulement) avant que Symantec ne le commercialise à un prix qui reste à déterminer.

 

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