Si vous pensez que la vie dans le cyberespace est compliquée, attendez de voir ce que la mort vous réserve.

Un décès peut causer tout un cybergâchis, si vos proches et vos partenaires d'affaires essaient - sans succès - d'avoir accès à vos comptes bancaires en ligne, courriels, profils sur sites de réseautage et autres.Mais de plus en plus d'entreprises offrent de déposer toutes ces informations dans un coffre-fort virtuel. Lors de votre décès, ceux que vous aurez préalablement autorisés pourront mettre la main sur toutes ces données précieuses, allant de votre mot de passe eBay à la combinaison de votre cadenas au gymnase. Vous pourrez même y laisser, à leur intention, un dernier courriel ou une dernière vidéo.

Ces sites, comme le canadien Private Matters ou les américains Legacy Locker et Assetlock, ne visent pas à remplacer un testament. Ils visent davantage à compléter les documents officiels en se concentrant sur des petits détails qui pourront avoir été omis.

Et contrairement à un testament, les données stockées en ligne peuvent être mises à jour ou modifiées aussi souvent que vous le désirez. Chaque fois que vous créez un nouveau profil quelque part ou que vous changez de mot de passe, il suffit d'apporter les changements nécessaires à ces informations.

Mais certains ne sont pas convaincus de l'utilité ou de la sécurité de ces sites. L'informaticien Brad Trupp, de Vancouver, refuse ainsi de confier des données aussi importantes à une tierce partie dont il ne connaît rien et qui pourrait disparaître du jour au lendemain. Il préfère stocker mots de passe et autres sur une clé USB placée à l'abri dans un coffre-fort traditionnel.

Les entreprises sont bien au fait de ces problèmes de confiance. Elles ont tenté d'y remédier en confiant à chaque client une clé encodée pour avoir accès à leurs données; ces clés sont si sécuritaires, prétendent-elles, que si le client la perd, elles ne peuvent rien faire pour l'aider.

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