Les dirigeants de trois des plus importantes entreprises en télécommunications au pays ont affirmé que le Conseil de la radiodiffusion et des télécommunications canadiennes (CRTC) nuirait à l'innovation et à la progression du marché si jamais il décidait de gérer le flux de circulation sur Internet.

Comparaissant lundi devant le CRTC, des dirigeants de Rogers Communications, Quebecor Media et Shaw Communications ont affirmé qu'il n'existait aucune preuve démontrant que leurs entreprises violent la vie privée de leurs clients, ou qu'elles favorisent leur propres services et contenu sur le Web en gérant l'utilisation de leurs réseaux.

Le responsable de la stratégie chez Rogers, Mike Lee, a affirmé que les forces du marché étaient à l'origine du succès que connaît Internet au Canada, et non pas les interventions gouvernementales.

De son côté, le directeur des affaires réglementaires des télécommunications de Quebecor, Dennis Béland, a affirmé que les agences de réglementation doivent s'assurer que leurs interventions s'attaquent à de vrais problèmes et non pas à des problèmes hypothétiques.

Des dirigeants de Rogers Communications ont aussi indiqué que leur entreprise ralentissait les activités de certains utilisateurs partageant des fichiers importants - comme des films - afin de conserver une certaine efficacité pour les autres abonnés du réseau. Pour y parvenir, Rogers étudie le genre de communications qui se pratiquent sur son réseau.

Les opposants à cette politique affirment que ce genre de surveillance est l'équivalent d'une invasion de la vie privée. Ils craignent aussi que les entreprises utilisant cette technologie favorisent leurs propres services et leurs propres sites.

Mais le vice-président de Rogers, Ken Engelhart, a assuré que son entreprise n'a aucune idée de l'identité de ceux qui partagent leurs fichiers, en ignore le contenu et ne gère pas le trafic sur le réseau afin d'en faire profiter ses propres services.

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