Une nouvelle vague de cyber-attaques a visé jeudi des sites institutionnels sud-coréens, selon Séoul, où les services secrets y ont vu la main des Nord-Coréens ou de leurs sympathisants.

«La troisième vague était plus puissante que nous ne l'avions prévu, affectant des sites qui avaient été déjà touchés au début de la semaine», a déclaré à l'AFP un responsable de AhnLab, une société spécialisée dans la mise au point de logiciels antivirus.

La banque Kookmin, la plus importante du pays, a indiqué que son site avait été bloqué et qu'elle tentait de rétablir les services en ligne.

Les sites du Parlement, des ministères de la Défense, des Affaires étrangères et celui des services secrets étaient également ralentis ou accessibles par intermittence.

Selon l'Agence sud-coréenne de la sécurité des systèmes d'information citée par l'agence Yonhap, l'attaque de jeudi était cependant moins puissante que les précédentes.

Plusieurs sites officiels «sensibles» américains et sud-coréens ont été visés ces derniers jours par des cyber-attaques.

Aux Etats-Unis, une dizaine de sites, dont celui de la Maison Blanche et du Pentagone, ont été visés ce week-end, pendant la fête nationale américaine, avaient révélé mercredi des experts en sécurité informatique.

Ce type d'attaque consiste à paralyser un site en saturant les connexions à partir d'ordinateurs infectés de programmes malveillants.

L'armée sud-coréenne a annoncé jeudi qu'elle allait, comme son allié américain, se doter d'un commandement militaire chargé de réagir aux agressions informatiques.

Selon des députés sud-coréens, les services secrets sud-coréens (NIS) ont imputé, mercredi devant le parlement, ces attaques à la Corée du Nord ou à des groupes de sympathisants.

Les tensions entre les deux Corées sont particulièrement aiguës depuis que le régime nord-coréen a mené son deuxième essai nucléaire, le 25 mai.

Selon le NIS, 12 000 ordinateurs de particuliers en Corée du Sud et 8000 à l'étranger ont été ainsi utilisés pour lancer les attaques.

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