Le géant américain de l'internet Google, qui a récemment vu plusieurs de ses cadres supérieurs le quitter, a mis au point un algorithme afin de tenter d'identifier les employés susceptibles de partir à leur tour, rapporte mardi le Wall Street Journal.

Le quotidien économique indique que Google a fait appel aux formules mathématiques face à «une hémorragie de cerveaux qui pourrait nuire à sa capacité à long terme à se montrer compétitif».

Google a examiné les promotions obtenues et l'historique des salaires afin de tenter d'identifier parmi ses 20 000 employés lesquels seraient les plus à même de quitter le siège californien du groupe.

À la tête des ressources humaines de Google, Laszlo Bock a indiqué au WSJ que cet algorithme pouvait aider Google «à rentrer dans la tête des gens bien avant qu'ils ne sachent qu'ils pourraient vouloir partir» un jour.

Les responsables de Google ont refusé de détailler la formule mathématique, encore en phase de test, mais qui a déjà permis d'identifier des cadres «qui avaient le sentiment d'être sous-utilisés, un reproche majeur parmi ceux qui envisagent de partir», explique le quotidien.

Des employés du groupe, anciens et actuels, ont indiqué au WSJ que Google perdait ses talents parce que certains estimaient ne plus avoir assez d'influence sur le groupe, aujourd'hui dans une phase de maturité.

Tim Armstrong, un des vice-présidents du groupe, est récemment parti pour prendre la tête du fournisseur d'accès à l'internet AOL. David Rosenblatt, en charge de la publicité, et Sukhinder Singh Cassidy, présidente de la division Asie-Pacifique et Amérique latine, ont également quitté le groupe, tout comme d'autres cadres supérieurs qui ont rejoint des sites de socialisation comme Facebook ou Twitter.