Les Européens utilisent de plus en plus l'internet pour organiser leurs loisirs, s'habiller et se cultiver, mais les problèmes de langues et des déconvenues après-vente freinent les achats transfrontaliers, a indiqué jeudi la Commission européenne.

Le commerce électronique a conquis surtout les Britanniques et les Scandinaves. Près de 60% des ressortissants de ces pays ont acquis au moins un bien par une commande en ligne en 2008, souligne un rapport publié par ses services.La Bulgarie est en revanche en queue de peloton, avec 3% seulement d'acheteurs sur internet, devant la Roumanie (4%) et la Lituanie (5%).

La moyenne européenne est de 32% et la France se positionne au 8è rang avec 40% d'achats en ligne en 2008.

Les voyages et les séjours de vacances figurent en tête (42%), suivis par les vêtements et les articles de sport (41%), les livres et les magazines (39%), les biens pour la maison (35%), les réservations pour les spectacles (33%), les films et la musique (29%), les équipements électroniques, comme les appareils photo et les caméras (25%) et les jeux vidéo (21%).

Les consommateurs semblent plus timorés lorsqu'il s'agit d'acheter en ligne un ordinateur (16%), de la nourriture (11%), des services financiers comme les assurances (9%) ou jouer (7%).

Ils disent avoir des préoccupations sur la protection de leur vie privée lorsqu'ils fournissent leurs données personnelles et bancaires et critiquent les problèmes rencontrés après la vente, notamment les garanties, le remboursement et le renvoi des marchandises, indique le rapport.

La commissaire en charge des consommateurs, la Bulgare Meglena Kuneva, s'est engagée à lever les nombreux freins au développement des transactions en ligne, notamment pour les achats transfrontaliers.

Le rapport cite les barrières linguistiques et les problèmes liés à l'interopérabilité des systèmes postaux et de paiement.

Mme Kuneva présentera en septembre les résultats d'enquêtes anonymes indépendantes sur les entraves au commerce en ligne.