À l'ère où internet est une source d'information de plus en plus utilisée, les différents portails du réseau de la santé de l'Outaouais regorgent de données périmées et de liens invalides.

Le site santeoutaouais.qc.ca, géré par l'Agence de la santé de l'Outaouais, présente depuis plusieurs semaines les données du 9 décembre dernier en guise de statistiques quotidiennes sur l'état des urgences. Dans une section du site de l'Agence, on trouve des documents sur les services aux personnes âgées rédigés uniquement en anglais.

Le site internet du Centre de santé et de services sociaux de Gatineau (CSSSG) fait pour sa part état de délais d'attente en orthopédie qui datent de novembre 2007. Une section «CHVO», qui réfère à une ancienne appellation inutilisée depuis 2004, promet pour sa part un contenu «à venir».

Sur le site du CSSS de Pontiac, dans la section «services», on parle d'ateliers post-nataux qui ont eu lieu en 2002, sans spécifications sur l'offre de service actuelle.

À ces informations désuètes présentes sur les différents portails s'ajoutent, dans bien des cas, des hyperliens invalides qui doivent en principe rediriger les internautes vers d'autres sites, par exemple ceux du ministère de la Santé.

La situation s'est récemment détériorée, alors que la refonte des sites internet a fait en sorte que les modifications du contenu y sont actuellement impossibles. «Pour nous, ce qui se passe depuis deux mois, c'est complètement inacceptable», admet Stéphane Lance, adjointe au président-directeur général de l'Agence de la santé.

Un contrat a été signé avec la firme Evolutra pour la conception des différents sites internet de l'Agence et de certains CSSS de la région. Le but était de mettre en place une technologie offrant la possibilité à chaque institution de gérer elle-même le contenu affiché en ligne. «Mais depuis janvier-février, nos sites ne sont pas optimaux, il y a des données qui sont vieilles», reconnaît M. Lance.

«Page par page»

L'Agence dit avoir effectué certaines pressions auprès de l'entreprise, de sorte que la situation devrait être rétablie, au plus tard, au milieu de la semaine prochaine. Une fois que le «contenant» sera fonctionnel, l'Agence s'attaquera au contenu. «On va passer page par page, lien par lien», assure M. Lance. L'objectif est que le contenu des trois sites gérés par l'Agence soit complètement mis à jour d'ici la fin mars.

Une réflexion aura aussi lieu sur les informations additionnelles qui devraient être ajoutées sur les différents portails. «Nos sites sont d'abord et avant tout des outils de communication avec la population», souligne M. Lance.

Le porte-parole du CSSSG, Sylvain Dubé, a de son côté indiqué que l'embauche d'un webmestre sera sous peu officialisée.

Une «modification complète et totale» des informations disponibles sur le site pourra ensuite être entamée.

Certains sites sont pour leur part beaucoup plus complets, notamment celui du CSSS de Papineau. En développement jusqu'à sa mise en ligne hier, le portail offre désormais des informations à la fois diversifiées et actuelles sur les services offerts.