Facebook fait marche arrière. Le célèbre réseau social sur Internet avait déclenché un tollé en instaurant récemment de nouvelles conditions d'utilisation pour les utilisateurs du site, jugées abusives par des défenseurs des droits des consommateurs. Le site a finalement cédé mercredi, en annonçant qu'il revenait aux anciennes règles.

Facebook, qui compte 175 millions d'utilisateurs dans le monde, avait mis à jour discrètement ses conditions d'utilisation il y a quelques semaines. Cette réforme avait provoqué de vives protestations après que le blogue de défense des consommateurs «Consumerist.com» l'eut dénoncée dans un message intitulé «Nouvelles conditions d'utilisation de Facebook: «nous pouvons faire tout ce que nous voulons avec vos contenus. Pour toujours.»Le réseau social avait tenté de rassurer ses utilisateurs, dont des dizaines de milliers avaient rejoint sur le site des groupes protestant contre cette réforme. Mais il a finalement décidé de faire machine arrière: les utilisateurs qui se sont connectés au site mercredi ont été accueillis par un message leur indiquant que Facebook revenait à ses précédentes conditions d'utilisation.

Le site a également fait savoir qu'il travaillait à éclaircir des questions liées à son utilisation, notamment sur les informations partagées en ligne. Facebook affirme qu'il «ne revendique pas de droit sur aucune de vos photos ou d'autres contenus». «Nous avons besoin d'une licence pour vous aider à partager des informations avec vos amis, mais nous ne revendiquons pas la propriété de vos informations», assure-t-il.

Des dizaines de milliers d'utilisateurs se sont joints sur Facebook à des groupes hostiles aux nouvelles conditions, qui selon eux donnent au site la possibilité de contrôler leurs informations pour toujours, même après l'annulation de leurs comptes.

Facebook a présenté ses excuses pour ce qu'il qualifie de «confusion sur ces questions».

«Nous n'avons jamais eu l'intention de revendiquer la propriété des contenus des gens même si c'est l'impression qu'ont eue de nombreuses personnes», affirme-t-il dans un message posté sur le site.

Le réseau social, créé il y a cinq ans, n'en est pas à sa première controverse. Fin 2007, un instrument de traçage baptisé «Beacon» avait pris les internautes par surprise en communiquant des informations sur leurs habitudes de consommation à d'autres sites.

Après avoir défendu dans un premier temps cette pratique, Facebook avait fini par autoriser les internautes à désactiver le «mouchard».