Les pays européens doivent veiller à ce que le développement de «l'internet du futur», notamment l'essor des technologies RFID, se fasse dans le respect de la protection des données et du citoyen, a souligné lundi le secrétaire d'Etat chargé du Développement de l'économie numérique Eric Besson.

«L'Europe doit construire un internet du futur qui soit le reflet des principes et des valeurs des citoyens européens en leur assurant la maîtrise des données qui seront échangées», a déclaré M. Besson lors d'une conférence de presse dans le cadre de la rencontre à Nice des ministres européens chargés de la société de l'information.

«La protection des libertés et de la vie privée» est l'un des trois objectifs des pays européens en matière de politique numérique, a souligné M. Besson.

Le secrétaire d'Etat a donc appelé à la mise au point de solutions techniques assurant au citoyen un «droit au silence» des puces RFID qui vont occuper une place croissante dans le quotidien des individus, au point de pouvoir parler d'«internet des objets».

«Le droit de connecter ces puces est crucial pour la protection des libertés et en particulier pour la protection de la vie privée», a plaidé M. Besson selon lequel «ce droit conditionnera l'acceptation de ces technologies par le citoyen».

Pour assurer la protection des données des entreprises et des individus, l'Europe doit exercer sa souveraineté sur les infrastructures technologiques de l'internet du futur, a-t-il ajouté.

Le troisième objectif de l'Europe, selon M. Besson, est d'occuper une place centrale dans la production de contenus et le développement de services, et non d'en être un simple utilisateur.

Au niveau de la France, Eric Besson a confirmé la présentation d'ici le 15 octobre par Nicolas Sarkozy d'un plan de développement de l'économie numérique. Ce plan proposera notamment, selon M. Besson, un arbitrage sur la question du dividende numérique, ces fréquences hertziennes qui seront libérées par le basculement au numérique d'ici 2011.