Les imitations satiriques de Sarah Palin, la colistière du candidat républicain à la Maison Blanche, font florès sur les sites de partage vidéo où elles sont regardées chaque jour par des millions d'internautes et suscitent des débats enflammés sur sa personnalité.

Mardi après-midi, un sketch de l'émission Saturday Night Live, diffusée sur NBC, avec les comédiennes Tina Fey dans le rôle de Sarah Palin, et Amy Poehler dans celui de Hillary Clinton, avait été vu 1 209 055 fois sur le site YouTube.

Extraits: «Je crois que la diplomatie devrait être la pierre angulaire de la politique étrangère», assure la «Mme Clinton» jouée par Amy Poehler.

«Et moi, je peux voir la Russie depuis ma maison», réplique la «Mme Palin» de Tina Fey, dans un version très convaincante du gouverneur de l'Alaska (nord-ouest).

Avec jusqu'à près de 210 000 visionnements par épisode, les billets de la comédienne new-yorkaise Sara Benincasa parodiant Mme Palin sont également très prisés sur le site de partage. Sa Sarah Palin y explique notamment qu'être mère de cinq enfants lui donne l'expérience suffisante pour diriger les Etats-Unis. «Je crois qu'être qualifiée, implique que vous êtes le genre de mère capable d'être en train d'accoucher, tout en faisant un discours au Texas, puis, au lieu d'aller à l'hôpital, de prendre l'avion pendant huit heures pour rentrer en Alaska», explique la Palin, version Benincasa.

Dans une autre vidéo, une imitation de Sarah Palin ronge son frein, semblant attendre désespérément que le coeur du candidat républicain John McCain, 72 ans, lâche avant la fin de son mandat pour qu'elle puisse prendre sa place.

Les vidéos ont suscité de nombreux commentaires des membres de YouTube, comme celui «2Surfinhard4u»: «Il n'y a pas assez de rouge à lèvres sur toute la planète pour couvrir le manque d'expérience de Palin !»

Le camp McCain a accusé le candidat démocrate Barack Obama d'insulter Mme Palin en utilisant dans un discours l'expression populaire «mettre du rouge à lèvres à un cochon».

De nombreux messages condamnent toutefois les railleries dont elle fait l'objet.