Le nombre d'abonnés accédant à internet par fibre optique (technologie FTTH) vient de dépasser au Japon celui des foyers qui se connectent en utilisant la technologie ADSL supportée par la traditionnelle ligne de téléphone.

La barre des 13 millions de souscripteurs à une offre FTTH a été franchie au cours des dernières semaines, selon les données éparses des fournisseurs d'accès.

Fin mars (dernières statistiques officiellement connues), on recensait 12,15 millions d'abonnés FTTH contre 12,71 millions d'utilisateurs de l'ADSL. Mais, depuis, les courbes se sont croisées, les abonnements ADSL ne cessant de régresser depuis mi-2006.

Les clients ADSL migrent en effet progressivement vers la fibre, laquelle offre, pour un prix voisin, des débits en théorie deux à cent fois plus rapides (100 Mbit/s) et identiques dans les deux sens (réception et émission de données).

Le Japon, où l'on compte environ 48 millions de foyers, est à ce jour le pays où la fibre optique directe est la plus développée, loin devant toutes les autres contrées.

Dans les zones urbaines à forte densité, la quasi intégralité des résidents peuvent s'y abonner. À l'échelle nationale, la fibre optique est accessible à près des neuf dixièmes de la population sous réserve de souscription.

Les opérateurs NTT et KDDI (tous les deux privés) investissent des sommes colossales pour tisser des infrastructures performantes afin d'être en mesure de proposer des services multimédia évolués (TV haute-définition, télésanté, télétravail, etc.) avec une qualité garantie à l'arrivée.NTT a mis en service au printemps son réseau à très haut débit dit «de génération suivante» (NGN, «next generation network»), une infrastructure encore plus robuste pour permettre à ses actuels et futurs abonnés par fibre optique (FTTH) de bénéficier progressivement de fonctionnalités nouvelles ou améliorées par rapport à l'ancienne.

Toutes technologies confondues, environ 33 millions de foyers nippons (69%) ont un accès à internet à haut-débit.