La décision d'élargir le réseau Internet à haute vitesse en milieu rural, en raison de la nouvelle entente de 6,2 milliards $ entre les gouvernements du Canada et de l'Ontario, est accueillie chaleureusement dans Prescott-Russell et les environs, malgré le long délai.

«Il était temps ! Nous réclamons l'accès à Internet haute vitesse pour tout le monde depuis longtemps. C'était la priorité du Eastern Ontario Wardens Caucus (EOWC), il y a quatre ans !» affirme Ken Hill, vice-président de l'organisme qui regroupe 13 comtés et municipalités de cette région.

Selon le préfet des Comtés unis de Prescott-Russell, un rapport, en date de l'an dernier, estimait qu'environ 30 % des résidants de l'est de l'Ontario n'avaient pas accès à Internet haute vitesse.

«Nous ne parlons pas d'un pays lointain, au milieu de la jungle, mais bien de l'Ontario, au coeur du Canada. C'est complètement inacceptable !» ajoute le maire de Russell, qui se dit quand même ravi de l'annonce d'hier.

Les villages de Chute-à-Blondeau, Maxville et Saint-Isidore ne sont que quelques exemples où l'accès au service à large bande est problématique.

«À Saint-Isidore, il y a même une rue où les résidants y ont accès d'un côté mais pas de l'autre», indique Jean-Marc Lalonde, député provincial de Glengarry-Prescott-Russell.

«Le nouvel investissement encouragera les gens à partir en affaires. En ce moment plusieurs entrepreneurs ne peuvent pas démarrer leur commerce parce qu'ils n'ont pas Internet à haute vitesse», soutient M. Lalonde.

«Nous aurons plus besoin de dire : appelez-nous parce que notre ordinateur ne fonctionne pas», de conclure Ken Hill.