Alors que l'économie tourne au ralenti aux États-Unis et que le travail se fait plus rare, des jeunes s'apprêtent à dénicher un emploi d'été... dans le monde virtuel.

L'argent qu'ils y feront est toutefois bien réel, rapporte le Wall Street Journal dans son édition de vendredi.

Le journal évoque le cas de Mike Everest, un jeune de 18 ans de Durango, au Colorado, qui travaillera comme vendeur dans le monde fantaisiste Entropia, où il fera le commerce de peaux d'animaux et d'armes virtuelles.

Au cours des quatre dernières années, cette activité lui a déjà permis d'empocher 35 000$.

D'autres jeunes travailleront comme designers de mode, architectes et promoteurs immobiliers sur Second Life, autre monde virtuel peuplé d'avatars numériques de vraies personnes.

Manipulés par leur contrepartie réelle, ces derniers y magasinent, achètent des propriétés, sortent avec des amis ou même s'assoient banalement pour regarder la télévision.

Au moment où l'on s'attend à ce que la proportion d'adolescents travaillant l'été aux États-Unis atteigne un creux de 60 ans, les possibilités de faire de l'argent dans les mondes virtuels n'ont jamais été aussi nombreuses.

La firme Gartner Media estime que d'ici 2011, 80% des utilisateurs d'internet devraient avoir un avatar dans un monde virtuel de type Second Life, et de grandes compagnies comme IBM et Adidas ont déjà fait leur entrée sur ce nouveau marché.

À l'heure actuelle, les utilisateurs de Second Life dépensent au total 1,5 millions de dollars par jour sur le site pour acheter des vêtements, des bijoux, des maisons, des voitures et des terrains.

Pour Claudia L'Amoreaux, de Linden Lab, l'entreprise qui possède Second Life, les jeunes qui connaissent du succès cet été comme vendeurs sur le site pourraient bien ensuite en faire un travail régulier et à temps plein.

Visiter Second Life

- Lire l'article du Wall Street Journal