À en croire la Gendarmerie royale du Canada (GRC) et l'Association des banquiers du Canada, le vol d'identité, facilité par les progrès technologiques, est de plus en plus répandu au pays. Et le Québec n'y échapperait pas, particulièrement en ce qui a trait à l'hameçonnage, une tentative d'escroquerie par courriel basée sur l'usurpation d'identité.

L'hameçonnage constitue en l'envoi massif de faux courriels, utilisant notamment l'identité d'une institution financière, et dans lesquels on demande aux destinataires, sous différents prétextes, de mettre à jour leurs coordonnées bancaires ou personnelles. Ces renseignements sont cependant utilisés pour détourner des fonds appartenant aux victimes.

Le ministre de la Justice et de la Sécurité publique, Jacques Dupuis, se dit «préoccupé» par ce phénomène (hameçonnage). En entrevue téléphonique, récemment, à La Presse Canadienne, il a indiqué avoir demandé à un nouveau groupe d'experts de voir comment les autorités peuvent agir par rapport à ce type de cybercriminalité, en développant des stratégies d'enquête et d'intervention modernes.

La semaine dernière, le ministre Dupuis annonçait l'octroi de 92,3 millions $, provenant du gouvernement fédéral, justement pour intensifier la lutte contre la cybercriminalité, les gangs de rue, la production et la distribution de drogue et les phénomènes criminels ponctuels au Québec.

Une partie de cette somme doit aussi servir à la création du Groupe d'experts stratégiques en affaires policières.

Ce groupe se réunira régulièrement et s'adjoindra les services d'experts afin de bien évaluer les situations et de mettre au point les meilleures stratégies face aux phénomènes criminels.