L'organisation de défense de la presse Reporters sans Frontières a assuré mercredi que l'Unesco avait renoncé, selon elle sous la pression de pays incriminés, à patronner la journée pour la liberté sur Internet organisée le même jour.

L'organisation de défense de la presse Reporters sans Frontières a assuré mercredi que l'Unesco avait renoncé, selon elle sous la pression de pays incriminés, à patronner la journée pour la liberté sur Internet organisée le même jour.

Cette décision a été notifiée à RSF «par le directeur de la division de la liberté d'expression, de la démocratie et de la paix de l'organisation onusienne», précise un communiqué.

Contacté par l'AFP, l'Unesco n'a pas réagi immédiatement.

Selon RSF, l'Unesco justifie sa décision en expliquant qu'elle a accordé son patronage au «principe de cette journée» mais qu'elle ne saurait s'associer aux différentes manifestations organisées à cette occasion.

«Nous ne sommes pas dupes, écrit RSF. Plusieurs États, faisant partie de la liste des quinze "ennemis d'internet", rendue publique ce jour, sont intervenus directement auprès de la direction générale de l'Unesco. Marcio Barbosa, le directeur général adjoint de cette organisation, a cédé».

Selon RSF, «le gouvernement français ne peut rester silencieux devant une mesure prise sous la pression de régimes autoritaires qui lui infligent ainsi un véritable camouflet».

La liste des «ennemis d'Internet» publiée par RSF compte 15 pays: Arabie saoudite, Bélarus, Birmanie, Chine, Corée du Nord, Cuba, Egypte, Ethiopie, Iran, Ouzbékistan, Syrie, Tunisie, Turkménistan, Vietnam et Zimbabwe.