Le cabinet Comscore, dont une étude a fait chuter le cours du groupe Internet Google mercredi, a revu sa position vendredi en jugeant «tout à fait possible, sinon probable» que la baisse qu'elle a notée du nombre de clics sur le site débouche sur une hausse des recettes de Google.

Le cabinet Comscore, dont une étude a fait chuter le cours du groupe Internet Google mercredi, a revu sa position vendredi en jugeant «tout à fait possible, sinon probable» que la baisse qu'elle a notée du nombre de clics sur le site débouche sur une hausse des recettes de Google.

Dans son blogue officiel, Comscore a expliqué que la baisse du nombre de clics sur les liens publicitaires qui apparaissent lors d'une requête sur Google (-0,3% en janvier selon Comscore, et -7% aux États-Unis par rapport à décembre) reflétait non pas une défection des internautes, mais une plus grande efficacité des publicités placées par Google, moins nombreuses qu'il y a un an car Google élimine les moins pertinentes.

Dans une longue explication, Comscore conclut que cette baisse résulte donc d'une amélioration de la qualité des publicités de Google, et ajoute que cette tendance déjà visible en 2007 a été plus que compensée par une hausse des recettes par clic.

Le cabinet a ajouté qu'il n'y voit aucune raison d'en déduire une menace ni sur les revenus futurs de Google, ni sur le marché global de la publicité sur internet.

Les chiffres diffusés mercredi «ont déclenché un flot de réactions dans les média et la communauté financière, centrée sur deux inquiétudes: un premier trimestre plus faible pour Google et le signe que la faiblesse de l'économie américaine pèse sur le marché de la publicité en ligne», commente Comscore.

«Nous ne disons pas que ces deux inquiétudes sont infondées, mais nous estimons qu'une analyse prudente de nos données ne permet pas de les alimenter directement», poursuit Comscore.

«En particulier, les preuves suggèrent que les chiffres des clics sur les liens publicitaires de Google résultent principalement des initiatives d'amélioration de qualité de Google sur le nombre des liens proposés, et donc sur la possibilité de cliquer dessus. De plus la baisse du nombre de liens a été progressive tout au long de 2007 et a été compensée avec succès par une hausse des recettes par clics».

«Il est tout à fait possible, sinon probable, que la hausse du rendement de ces clics continuera à fournir une forte croissance des recettes au premier trimestre.

Par ailleurs, il n'y a aucune preuve d'un ralentissement des clics des consommateurs sur les pages des autres moteurs de recherches aux États-Unis, un marché qui représente 40% des recherches» mondiales», conclut Comscore.

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