Le groupe informatique Hewlett-Packard (HP) a bouclé un accord amiable avec les publications New York Times et Business Week pour solder une affaire d'espionnage d'administrateurs et de journalistes remontant à 2006, a-t-il annoncé jeudi.

Le groupe informatique Hewlett-Packard (HP) a bouclé un accord amiable avec les publications New York Times et Business Week pour solder une affaire d'espionnage d'administrateurs et de journalistes remontant à 2006, a-t-il annoncé jeudi.

«L'affaire a été résolue via un accord mutuel entre les parties, et nous sommes heureux de pouvoir mettre le sujet derrière nous», a déclaré le groupe, dans une réponse à l'AFP. Ce règlement amiable concerne des journalistes des deux publications.

Les modalités financières de cet accord n'ont pas été dévoilées par HP, mais le groupe s'est dit «satisfait que les journalistes aient décidé de donner intégralement ou en partie ces indemnités à des organisations caritatives, bien que HP n'ait pas été consulté sur le choix de ces organisations».

L'information avait été annoncée plus tôt dans la journée par le quotidien New York Times.

Cet accord ne clôt pas encore totalement un dossier qui a bien éclaboussé HP, après que le groupe eût reconnu, en septembre 2006, avoir engagé des détectives privés pour espionner des journalistes et des membres de son conseil d'administration afin de déterminer l'origine de fuites vers la presse.

Selon le New York Times, HP fait encore face à cinq plaintes de journalistes et de familles, plaintes déposées conjointement devant un tribunal de San Francisco, en Californie, en août.

Outre Business Week et le New York Times, des journalistes des publications CNET et Wall Street Journal ont été concernés par cette affaire.

En octobre 2006, la justice de Californie - état où Hewlett Packard a son siège social - avait ouvert une enquête et lancé des poursuites contre la présidente du conseil d'administration de l'époque Patricia Dunn et quatre autres dirigeants du groupe.

Face à une polémique croissante, qui était même allée jusqu'à une audition des dirigeants de HP devant le Congrès, Patricia Dunn et plusieurs autres responsables de l'entreprise avaient dû démissionner.

Depuis, HP a accepté de verser 14,5 millions de dollars au civil pour solder les plaintes contre lui et s'est engagé à modifier ses pratiques de gouvernance. La Californie a également abandonné les poursuites contre Patricia Dunn l'an dernier.

À la Bourse de New York, l'action Hewlett Packard a clôturé en baisse de 1,79% à 43,26 dollars.

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