Alors qu'un groupe de partisans étaient venus lui manifester leur appui, Geremi Adam, un Montréalais accusé d'avoir distribué illégalement deux films sur Internet, ne s'est pas présenté au tribunal, mercredi.

Alors qu'un groupe de partisans étaient venus lui manifester leur appui, Geremi Adam, un Montréalais accusé d'avoir distribué illégalement deux films sur Internet, ne s'est pas présenté au tribunal, mercredi.

L'homme de 25 ans devait se présenter en cour à Montréal pour sa mise en accusation. Un juge a émis un mandat d'amener contre lui, permettant à la police d'interpeller l'homme et de le relâcher contre une promesse de comparaître.

Avec ce mandat, les policiers vont tâcher de trouver Adam. Quand ils l'auront épinglé, il devra comparaître en cour, a fait savoir le procureur fédéral Yacine Agnaou.

C'est la première fois que la Gendarmerie royale du Canada invoque la Loi sur le droit d'auteur pour combattre la distribution alléguée de films piratés sur Internet.

Geremi Adams est sous le coup de deux chefs d'accusation d'avoir délibérément distribué sur Internet du matériel protégé par le droit d'auteur - des films hollywoodiens copiés par caméscope.

La police allègue qu'Adam a vendu ces films sous le pseudonyme de «Maven». Les copies illégales étaient destinées à la vente sur Internet et dans la rue au Canada.

Selon la GRC, chaque film piraté a vraisemblablement rapporté entre 300 $ et 1000 $ à Adam.

La GRC dit avoir été informée par le FBI, qui avait le Canadien dans sa mire après avoir constaté qu'Adam avait la réputation, sur Internet, de fabriquer un produit supérieur à la moyenne.

L'homme a été arrêté en septembre 2006 devant un cinéma après avoir, selon les allégations, enregistré «How to Eat Fried Worms» et «Invincible».

A cause de la date où les incidents allégués se seraient produits, la GRC n'a pas porté d'accusation en vertu de la législation plus sévère contre l'enregistrement par caméscope, entrée en vigueur en juin.

Selon M. Agnaou, les preuves disponibles ne permettaient de porter que deux accusations.

Le Canada, et particulièrement Montréal, ont la réputation - mondiale - de capitale du piratage de films en Amérique du Nord.

Mais selon une organisation qui dit se nommer «Hors d'oeuvre», Geremi Adam est injustement ciblé et les films, tout comme d'autres oeuvres de divertissement, devraient être distribués gratuitement. Une vingtaine de partisans ont bruyamment manifesté devant le tribunal, qualifiant les accusations d'injustes