Célébrées en France en 2007 par les médias les plus sérieux, le journal Le Monde en tête, les Têtes à claques ont fait leur début dimanche à la télévision française, en version sous-titrée.

Célébrées en France en 2007 par les médias les plus sérieux, le journal Le Monde en tête, les Têtes à claques ont fait leur début dimanche à la télévision française, en version sous-titrée.

Les sketches imaginés par Michel Beaudet seront diffusés tous les dimanches après-midi sur la chaîne de télévision payante Canal Plus.

La chaîne les présentera «en clair», c'est-à-dire à un moment de la journée où elle est accessible à tous les téléspectateurs et pas seulement à ces 5,3 millions d'abonnés.

Canal Plus avait acquis les droits de télédiffusion de la série pour la France dès septembre dernier. Les amateurs pourront revoir les capsules sur le site Internet de la chaîne, avec sous-titres toujours.

Les sous-titres se contentent en général de reprendre par écrit les dialogues qu'une oreille française a souvent du mal à saisir dans toute leur subtilité. Quelques expressions sont toutefois traduites : «stie que je suis hot» deviendra par exemple «Putain que je suis fort», tandis que «gros tata» sera traduit par «gros abruti».

Leur diffusion sur Canal vient confirmer le succès sans précédent remporté en France par les capsules de Michel Beaudet. Ici comme ailleurs, la célébrité des Têtes à claques s'est d'abord propagée sur Internet, avant de gagner la publicité sous la forme d'une double campagne conçue pour l'opérateur de téléphonie mobile SFR sur le thème «ça va ouatcher»...

Ce qui est impressionne surtout, c'est l'impact qu'a eu la série dans l'ensemble des médias français, des plus légers aux plus sérieux, comme l'hebdomadaire culturel Télérama. Dans le lot, le journal Le Monde fait figure d'inconditionnel. Ces derniers mois, le prestigieux quotidien a en effet évoqué à plusieurs reprises le phénomène Têtes à claques, jugeant «ces créations graphiques, rigolotes dans le fond, inventives dans la forme».

Consécration suprême, Le Monde est même allé jusqu'à publier en «une» (en première page, avec photo) le portrait de Michel Beaudet, sous le titre «Tête à succès».

«La pub avait fini par l'ennuyer. Ce Québécois tout simple y revient, sollicité par les plus grands annonceurs, grâce aux «Têtes à claques». Ses personnages potaches, lancés par jeu sur le Net, font le tour du monde», avait résumé le quotidien.

Canal Plus ne se contente pas de diffuser les Têtes à claques. C'est aussi sa filiale Studio Canal qui distribue leur premier DVD, qui sort mardi sur le marché français.