Sept journalistes de l'agence Canoë, dont les textes sont publiés dans le Journal de Québec, intentent une poursuite de 750 000 $ contre le syndicat des journalistes et 12 de ses membres en lock-out depuis le 22 avril.

Sept journalistes de l'agence Canoë, dont les textes sont publiés dans le Journal de Québec, intentent une poursuite de 750 000 $ contre le syndicat des journalistes et 12 de ses membres en lock-out depuis le 22 avril.

Dans le document déposé en Cour supérieure, Marc-André Boivin, Reine-May Crescence, Hubert Lapointe, Bernard Plante, Geneviève Riel-Roberge, Dominic Salgado et Mélanie Tremblay disent faire l'objet d'actes d'intimidation, de menaces et de harcèlement de la part d'employés en lock-out.

Les sept journalistes se décrivent comme des travailleurs autonomes n'ayant aucun lien contractuel avec le Journal de Québec. Ils n'ont donc rien à voir avec le conflit de travail qui sévit depuis sept mois, expliquent-ils.

Ces sept journalistes affirment être l'objet d'une campagne d'intimidation et se font injurier sans cesse en se faisant traiter de scabs ou de voleurs de jobs. Toujours selon le document déposé en Cour supérieure, ils reçoivent des menaces selon lesquelles ils ne seront plus capables de se trouver des emplois après le conflit au Journal de Québec.

Les sept journalistes affirment également dans leur poursuite s'être fait bousculer et même d'avoir subi des voies de fait. Ils reprochent aux «lockoutés» du Journal de Québec le contenu et le ton de certains textes publiés dans le Média Matin Québec, journal lancé par les journalistes en conflit de travail.

Bernard Plante et Dominic Salgado ont vu leur photo publiée dans ce journal avec un texte dénonçant le travail des scabs au Journal de Québec. Il était inutile et malicieux de publier ces photos, lit-on dans la poursuite.

Les sept journalistes demandent que cesse tout commentaire à leurs égards et réclament la publication d'un rectificatif sur leur statut.

Cinq des sept poursuivants réclament 75 000 $ pour dommages moraux et 25 000 $ pour dommages punitifs.

Quant à Bernard Plante et Dominic Salgado, ils évaluent les dommages moraux à 100 000 $ chacun et les dommages punitifs à 25 000 $.

Les plaignants disent faire l'objet d'actes d'intimidation, de menaces, de harcèlement.