Une loi de l'État de New York interdit l'utilisation du nom et des préférences d'une personne à des fins publicitaires sans son consentement. C'est pourtant ce que Facebook fait.

Une loi de l'État de New York interdit l'utilisation du nom et des préférences d'une personne à des fins publicitaires sans son consentement. C'est pourtant ce que Facebook fait.

La révolution publicitaire annoncée par le patron de Facebook, Mark Zuckerberg, pourrait bien être illégale, indique William McGeveran, un professeur en droit de l'Université du Minnesota, sur le blogue de l'institution.

L'idée du fondateur du site social est d'établir un lien entre les publicités et les noms et les photos des membres du réseau.

Mais, dans l'État de New York, une loi vieille de cent ans dit que «toute personne dont le nom, le portrait, l'image, ou la voix est utilisée dans un but publicitaire ou à des fins de commerce sans son consentement écrit préalablement obtenu» peut lancer une poursuite en dommages. Un tel usage serait aussi un méfait criminel.

Facebook ne demande pas explicitement à ses membres d'approuver l'utilisation de telles publicités, alors que la loi de New York exige un «accord écrit», souligne William McGeveran.

Le professeur explique que la loi pourrait s'appliquer à n'importe quel membre de Facebook à partir de l'instant où la publicité est affichée sur un écran d'ordinateur à New York.

Une poursuite devrait alors montrer les dommages causés par la publicité de Facebook. Il n'est pas sûr que les adolescents et les jeunes adultes membres du site social soient vraiment dérangés par l'usage que fait Facebook, remarque M. McGeveran.

L'interprétation de William McGeveran est trop large, considère le responsable de la vie privée sur Facebook, Chris Kelly, en entrevue avec le New York Times.

Pour M. Kelly, les publicités ne sont qu'une «représentation» d'une action des membres du réseau social. Ils ont choisi eux-mêmes de se relier avec un produit. Dans la plupart des états américains, un consentement en ligne équivaut à un consentement écrit, a-t-il ajouté.

Le responsable de Facebook s'est dit «assez confiant» sur la façon dont l'opération est présentée aux membres de Facebook.

Le mois dernier, le procureur de New York, Andrew Cuomo, et Facebook ont conclu un accord amiable pour renforcer les contrôles contre les prédateurs sexuels, sous la supervision d'un expert indépendant.

Andrew Cuomo menaçait le site social de procès sous prétexte que Facebook ne tenait pas compte de messages d'ordre sexuel adressés à des mineurs.

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